Aden s'est transformée en la scène de théâtre de lourds affrontements entre les mercenaires des Émirats arabes unis et des mercenaires affiliés au parti al-Islah (Frères musulmans) payés par les Saoudiens, dans les environs du palais présidentiel al-Maachiq. Il est vrai que depuis la frappe au drone du 1er août contre une défilée militaire en plein Aden, le chaos s'est étendu, les ex-alliés se livrant à des liquidations physiques réciproques. L’armée saoudienne a déployé des militaires à proximité du palais pour soutenir ses mercenaires face aux Émirats et à leurs mercenaires.
De violents échanges de coups de feu ont eu lieu entre des mercenaires soutenus par les Émirats arabes unis et des forces soutenues par l’Arabie saoudite dans la province côtière du Yémen, Aden, mercredi 7 août. À l’heure actuelle, les soldats saoudiens se sont déployés aux environs du palais présidentiel al-Maachiq en prévention des attaques des éléments armés soutenus par Abou-Dhabi.
Ces affrontements font suite au tir de missile sur le camp d'al-Jalaa à Aden où se déroulait une parade militaire. En réponse à cette attaque, le vice-président du Conseil de transition du Sud, soutenu par le gouvernement émirati, Hani ben Brik, a décrété l'état d'alerte et ordonné aux forces du Sud de se diriger vers le palais présidentiel al-Maachiq.
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Cheikh Hani a déclaré dans une déclaration télévisée que l'attaque avait été menée par le groupe terroriste d'al-Islah (une branche des Frères musulmans) soutenu par Riyad.
Les affrontements se sont intensifiés entre les milices du Conseil de transition du Sud et les éléments du groupe pro-saoudien d’al-Islah près du palais al-Maachiq.
Les différends entre Riyad et Abou Dhabi ont commencé après la destitution du gouverneur de la province méridionale d’Aden qui a abouti à la formation du Conseil de transition du Sud en 2017.
Le litige entre les deux principaux pays de la coalition d'agression saoudienne sont maintenant entrées dans une nouvelle phase après que les EAU ont décidé de se retirer progressivement du Yémen.
Dans une telle conjoncture, les dirigeants d’Ansarallah du Yémen ont appelé les autorités émiraties à tenir leur promesse de retrait de leurs forces du territoire yéménite.
Lors d’une récente vidéoconférence, le leader du mouvement Ansarallah, Abdel Malek al-Houthi, a mis en garde les Émirats arabes unis contre la poursuite de l’occupation du Yémen.
À noter que jeudi 1er août, le mouvement Ansarallah a mené une spectaculaire frappe au drone et au missile contre un défilé militaire dans la base d'al-Jalaa du port d'Aden, port que contrôle l'Arabie saoudite et d'où se sont retirées les forces émiraties il y a à peine 15 jours.
Lors de cette attaque, 35 soldats et officiers, dont Munir al-Yafee, commandant de la « ceinture de sécurité », ont été tués.